Exemples de domaines de recherche du LAAS

Diagnostic

Plusieurs travaux sont menés autour du diagnostic :

  • Diagnostic et pronostic à base de modèles, diagnostic et pronostic à base de données (méthodes d'intelligence artificielle: apprentissage, classification, clustering)
  • Lien entre le diagnostic et les autres tâches d’une architecture embarquée : planification, pronostic, réparation/reconfiguration. Ce lien peut se faire via différentes techniques (POMDP, diagnostic actif, vérification de propriétés, diagnostic anytime...).
  • Diagnostic des systèmes hybrides (systèmes à dynamique discrète et continue), voire hétérogènes
  • Diagnostic décentralisé et distribué (notamment pour les systèmes autonomes)

Contact : Élodie Chanthery

La planification pour le contrôle et l'autonomie de systèmes robotiques

Le déploiement croissant de systèmes autonomes et robotiques en particulier pose le défi d'augmenter leur capacité de décision afin d'optimiser leurs performances. Le système, composé d'un ou plusieurs robots, doit de lui même trouver la manière la plus satisfaisante de réaliser un objectif qui lui a été imposé. Il s'agit de l'objet des recherche en planification (IA) menée par Arthur Bit-Monnot, avec notamment pour application le contrôle d'une flotte de navettes autonomes ou l'exploration de fonds sous-marins.

Anticiper les risques d'interférences électromagnétiques au sein des architectures électroniques modulaires - Application aux nanosatellites

Les architectures modulaires ont fait leur apparition dans le secteur aéronautique (Integrated Modular Avionics (IMA) par exemple) et spatial, afin de réduire les durées et les coûts de développement via la standardisation des plateformes et la possibilité de disposer de plusieurs fournisseurs pour chaque module. Malgré ces nombreux avantages, ces architectures ont un impact majeur sur le processus de qualification de la compatibilité électromagnétique (CEM), en raison de la coexistence de nombreuses fonctions montées sur des cartes électroniques dans un volume réduit et provenant de sources multiples. L'objectif des travaux d'Alexandre Boyer et de Sonia Ben Dhia est de proposer des méthodes de qualification CEM au niveau carte électronique permettant de garantir l'auto-compatibilité du module. Les approches proposées sont notamment basées sur des mesures en champ proche. Ces travaux s'effectuent en partenariat avec le CNES.

Des puces plus résistantes.

L’A380 est le premier avion dans lequel l’usage du portable est autorisé, car les composants électroniques utilisés résistent aux ondes. Mais, dans un avion militaire du type A400 M, les puces peuvent être la cible d’agressions électromagnétiques et doivent être encore plus performantes. Alexandre BoyerSonia Ben Dhia et Etienne Sicard ont mis au point des méthodologies et logiciels permettant d’accélérer le développement de nouvelles puces en prédisant leur niveau d’émission et leur susceptibilité aux interférences. Des cours de formation continue sont aussi proposés.

 

Des objets qui communiquent mieux. 

Dans le cadre du développement de l’usine du futur et des smart cities, il devient nécessaire de développer de nouvelles architectures de communication mais aussi des logiciels capables de fournir les services nécessaires à l’exploitation des objets. Thierry Monteil développe une couche logicielle pour les objets connectés appelée OM2M (Open Platform for Machine to Machine), diffusé à travers le monde par la fondation Open Source Eclipse et utilisé à la fois en recherche, en enseignement et par l’industrie.

 

Une maintenance des avions facilitée.

Lorsqu’un avion atterrit brutalement, les structures peuvent être endommagées par des microfissures. Localiser celles-ci est un enjeu de sûreté majeur. Mais une surveillance  automatisée nécessitait jusqu’à présent le déploiement de kilomètres de câbles. Daniela Dragomirescu et son équipe ont conçu un prototype pionnier en Europe de capteurs qui communiquent sans fils et qui peuvent être intégrés à des patchs faciles à positionner. Un moyen de repérer en continu les défauts, un gain de temps considérable pour les équipes de maintenance.

 

Une meilleure sécurité informatique.

La coexistence d’applications militaires et civiles dans les satellites, et  d’applications critiques et d’autres moins sensibles dans les avions, pose des problèmes de sécurité. Mais elle permet aussi des réductions de coût appréciables. Il est donc indispensable de concevoir des mécanismes de protection pour contrôler les interactions et pour maîtriser les risques associés. C’est l’objectif des travaux d’Eric Alata et Vincent Nicomette, en partenariat notamment avec Airbus.

 

Des alarmes ultra-sensibles.

Elles ont protégé les tableaux de Picasso au Musée d’Orsay. Discrètes, sans fil, équipées de micro-capteurs sophistiqués, elles localisent tout mouvement anormal et préviennent les propriétaires par SMS en cas d’intrusion. La technologie de ces alarmes innovantes a été développée par Jean-Yves Fourniols et son équipe, en s’inspirant des micro-capteurs conçus par les airbags. Elle a été brevetée en partenariat avec la société Tag Technologies qui les produit aujourd’hui en série.

 

Des « pots de miel » pour espionner les pirates informatiques.

En moyenne, un ordinateur connecté subit une attaque au bout de dix minutes. Les pirates agissent en bande, en s’aidant de robots. Et les ordinateurs infiltrés sont transformés en armes qui servent à des attaques groupées contre des organisations soumises à des chantages... Eric Alata et Vincent Nicomette ont conçu un « pot de miel », ordinateur d’apparence banale mais qui permet d’étudier les agressions. Leurs recherches intéressent beaucoup les responsables sécurité des entreprises.

 

Rééduquer la voix

Etienne Sicard, époux d’une orthophoniste, a mis ses compétences en traitement du signal au service de la rééducation des personnes souffrant de problèmes de voix et de parole. Il a inventé et mis au point un logiciel leur permettant de «voir » en temps réel et évaluer leurs productions sonores. Vocalab est devenu un best-seller, utilisé au quotidien par plus de 3 000 orthophonistes en France.